Jules Breton est né le 1er mai 1827 rue d’Oignies à Courrières. Son père, Marie-Louis Breton, régisseur receveur du duc de Duras, à l’époque, en est le maire. Il apprendra la peinture à l’Académie royale des Beaux-Arts, dès l’âge de 16 ans. Il suit ensuite les ateliers d’Ingres et de Martin Michel Drölling sur Paris, où il vit quelques années. En 1954, il s’installe définitivement avec sa famille à Courrières. Il y attire de nombreux peintres, en particulier Vincent Van Gogh qui y séjourne quelques jours durant l’hiver 1880.
Admiration pour l’œuvre de Jules Breton
Vincent Van Gogh admirait profondément l’œuvre de Jules Breton qu’il avait déjà rapidement croisé à Paris. C’est de cette période, entre autres, que s’est manifesté le début de sa passion pour la peinture. Van Gogh, le choix de peindre, sera un film documentaire, réalisé par Henri de Gerlache, produit par Alizé Production (Bruxelles). Il sortira en fin d’année et retracera les 2/3 de la vie de Vincent Van Gogh avant de peindre. « C’est un projet documentaire qui explorera la période peu connue des débuts de la vie de Van Gogh et ouvrir l’hypothèse que son séjour dans les charbonnages l’ont fortement marqué jusqu’à (re)trouver dans ce qu’il côtoyait au quotidien, la nécessité de peindre », explique Henri de Gerlache.
Une visite de repérage de ce qui reste des traces de Jules Breton à Courrières s’est donc imposée au réalisateur. Raymond Bétremieux a donc emmené l’équipe du film visiter le club d’histoire locale et les maquettes des monuments et immeubles détruits, l’église Saint-Piat, le monument Breton, le cimetière et le caveau de la famille Breton, le calvaire et la petite chapelle derrière l’église. Il ne reste plus grand-chose car tous les lieux que Vincent Van Gogh aurait pu connaître à Courrières ont été détruits par le grand incendie de 1940 (destruction de 80 % de la commune). Certaines scènes du film seront tournées ici, dans le courant de l’année, sur les lieux (qui n’en portent que la trace) qu’auraient pu fouler Van Gogh durant l’hiver 1879-1880, il n’avait alors que 26 ans. Ses traces suivent bien sûr, inévitablement celles de Jules Breton, de son atelier dans l’ancienne brasserie et du café des beaux-arts, qu’il fréquentait. Il parle d’ailleurs dans de nombreuses lettres de son passage à Courrières. La version originale sera en français et le film sera diffusé sur Arte et la RTBF.
Isabelle Wartelle (CLP)